La première cause de handicap acquis de l’adulte
Parfois nommé “attaque cérébrale » en Occident , l’accident vasculaire cérébral (AVC) correspond à l’obstruction ou à la rupture d’un vaisseau qui transporte le sang dans le cerveau. Provoquant des dommages parfois irréversibles au cerveau, il s’agit d’une urgence médicale absolue qui nécessite d’appeler le Samu (15) ou d’être vu rapidement dans une structure médicale pour une prise en charge immédiate. À ce jour en Europe et les pays ayants les moyens , la seule option thérapeutique est la thrombolyse ( qui est une injection d’un produit pour lever l’obstacle ).
Mal connu au Bénin , l’AVC est une cause d’handicap et la mortalité augmente à bas bruit.
Reconnaître les signes d’alerte
Compte tenu de l’urgence médicale que constitue un AVC, il est très important d’en connaître les symptômes. Ceux-ci sont extrêmement divers car ils dépendent de la localisation exacte de la lésion, chaque partie du cerveau étant spécialisée dans des tâches particulières (mouvement,sensibilité, vision, langage…). Cependant, certains signes très fréquents doivent donner l’alerte :
- une faiblesse musculaire, une paralysie d’un ou plusieurs membres ou du visage, le plus souvent d’un seul côté du corps (hémiplégie Paralysie d’une ou plusieurs parties du corps, affectant un seul côté.),
- une perte de sensibilité ou un engourdissement d’un ou plusieurs membres ou du visage,
- une perte de la vision d’un œil (cécité unilatérale) ou de la moitié du champ visuel pour chaque œil (hémianopsie), ou encore une vue double (diplopie),
- des difficultés à parler, soit en raison d’une difficulté à articuler (dysarthrie) et/ou à trouver ses mots, soit en raison de l’utilisation de mots inintelligibles et/ou de difficultés à comprendre ce que l’on entend (aphasie),
- des troubles de l’équilibre ou de la coordination des membres,
- des troubles de la vigilance pouvant aller jusqu’au coma,
- un mal de tête brutal, intense et inhabituel.
Devant ces signes le réflexe est de consulter le plus rapidement possible
Intervenir le plus rapidement possible
Les infarctus cérébraux provoquent des dommages parfois irréversibles au cerveau : les cellules nerveuses ne se renouvelant pas (ou très peu), leur mort par privation d’oxygène entraîne des pertes fonctionnelles. L’objectif du traitement est donc avant tout de désobstruer l’artère touchée – on parle de thrombolyse – et ceci le plus rapidement possible.
La formule utilisée par les médecins pour décrire cette urgence thérapeutique est “Time is brain” ce qui peut se traduire par “Le temps, c’est du cerveau”. Le délai pour intervenir est de quelques heures avec les traitements actuellement disponibles. Tout doit donc être fait pour réduire le temps écoulé entre les premiers signes de l’infarctus et la thrombolyse.
Une première étape consiste à confirmer le diagnostic d’AVC et à préciser s’il s’agit d’un infarctus cérébral ou d’une hémorragie cérébrale, car les traitements sont radicalement différents.
. Le scanner cérébral a constitué une avancée importante pour distinguer une hémorragie cérébrale d’un infarctus cérébral. Mais c’est l’IRM qui a révolutionné le diagnostic de l’infarctus cérébral : elle permet le diagnostic d’une ischémie
Ischémie : Diminution de l’apport sanguin artériel à un organe, entraînant une baisse de l’oxygénation de ces tissus et donc la perturbation, voire l’arrêt, de sa fonction. cérébrale aiguë dès les premières heures et fournit des éléments pronostiques.
Les séquelles
La sévérité d’un AVC est variable, allant de l’accident ischémique transitoire qui régresse en quelques secondes sans laisser de séquelle, à l’AVC gravissime conduisant au décès en quelques heures ou quelques jours, en passant par l’AVC qui laissera des séquelles définitives plus ou moins lourdes. Globalement, les séquelles sont très invalidants remettant en cause l’autonomie dans leur vie quotidienne du malade.
Les séquelles les plus fréquentes et invalidantes sont l’hémiplégie et l’aphasie (trouble du langage oral et écrit, affectant l’expression et la compréhension). La majorité des patients récupère leur capacité à marcher (plus ou moins « bien »), mais le contrôle de la motricité du bras et de la main reste souvent altéré.
Par ailleurs, les patients qui ont été victimes d’un premier AVC doivent faire face à divers risques de santé. Leur suivi est particulièrement important pour les prévenir ou les dépister à temps.
La survenue d’un nouvel AVC ou d’un accident vasculaire localisé en dehors du cerveau, en particulier celle d’un infarctus du myocarde .
Selon les cas, la prise en charge de l’hypertension artérielle ou de l’hypercholestérolémie, l’administration de médicaments antiplaquettaires ou anticoagulants, le traitement chirurgical (ou par voie endovasculaire) de sténoses(sténoses: modification anatomique qui donne lieu à un rétrécissement d’une structure.)artérielles ou de malformations vasculaires, permettent de diminuer significativement le risque de récidive.
D’autres risques à dépister sont notamment :
La dépression,
- Le déclin cognitif (ou une démence), dont les risques sont augmentés après un A
Des crises d’épilepsie liées à la cicatrice cérébrale de l’AVC. Ces crises sont en général faciles à contrôler par un traitement simple.
l faut une prise en charge d’un AVC est pluridisciplinaire ( Neurologue , cardiologue , vasculaire , radiologue ,Kinésithérapie , diététicien .)
Nous sommes disposé à répondre aux inquiétudes des lecteurs.