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ULCERE GASTRIQUE ET DUODENAL

L’ulcère duodénal ou gastrique résulte d’un déséquilibre en un point précis de la muqueuse, entre des facteurs d’agression (sécrétions acide et peptique) et des facteurs de défense (mucus, épithélium de surface, vascularisation muqueuse, faculté de la muqueuse à s’opposer à la rétrodiffusion des ions H+ et prostaglandines).

Il est généralement admis que dans l’ulcère duodénal, le facteur dominant est l’agression chlorhydropeptique alors que dans l’ulcère gastrique c’est l’altération de la muqueuse gastrique. Ce déséquilibre résulte de l’intrication de différents facteurs génétiques et d’environnement.

Parmi ces derniers, on peut agir sur les suivants :

l’infection à pylori, qui est présente dans 85 % des cas d’ulcère gastrique et dans 95 % des cas d’ulcère duodénal, contre 30 % dans la population générale. Un sujet infecté sur six développe un ulcère duodénal. L’infection favorise l’ulcère gastrique par l’intermédiaire de la gastrite qu’elle entraîne et l’ulcère duodénal en colonisant des zones de métaplasie antrale au niveau du duodénum, en augmentant la gastrinémie et peut-être la sécrétion acide ;

la prise d’AINS et d’aspirine ;

le tabac;

L’alcool.

L’ulcère est-il une maladie fréquente ?

L’ulcère duodénal était jusqu’au début des années 1990 une maladie fréquente (8 % environ de la population active), plus souvent rencontrée chez l’homme que chez la femme (trois cas pour un). L’ulcère duodénal est beaucoup plus fréquent que l’ulcère gastrique (quatre cas pour un) et affecte des sujets plus jeunes.

L’ulcère duodénal est beaucoup plus fréquent que l’ulcère gastrique (quatre cas pour un) et affecte des sujets plus jeunes.

Quels symptômes peuvent accompagner un ulcère ?

L’ulcère (duodénal ou gastrique) se révèle par un syndrome ulcéreux et, plus rarement, par une brûlure épigastrique ou un syndrome dyspeptique, des vomissements, une hémorragie, une perforation, mais il peut aussi être latent cliniquement. Le diagnostic repose sur la mise en évidence d’une lésion ulcéreuse à l’endoscopie digestive haute.

Quels sont les médicaments diminuant la sécrétion d’acide ?

Ils sont de deux types : les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et les antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine (anti-H2).

Les IPP sont : l’oméprazole, le lansoprazole, le pantoprazole, le rabéprazole et l’esomeprazole

Comment traiter l’infection par H. pylori ?

NB : Nécessité de faire le diagnostic par un médecin généraliste ou le spécialiste

Le traitement d’éradication comprend une bi-antibiothérapie associée à un antisécrétoire.

Les associations les mieux validées sont : IPP, une dose unitaire deux fois par jour, amoxicilline, 1 g deux fois par jour, clarithromycine, 500 mg deux fois par jour pendant 7 jours. Le métronidazole à la dose de 500 mg deux fois par jour peut être utilisé à la place de la clarithromycine ou de l’amoxicilline.

L’éradication, définie par l’absence du germe dans l’estomac au moins 4 semaines après la fin de tout traitement, est obtenue dans 70 à 80 % des cas.

Les échecs sont dus à une mauvaise observance du traitement et/ou à une résistance primaire aux macrolides ou aux imidazolés.

Un contrôle de l’éradication s’impose en cas de maladie ulcéreuse fréquemment récidivante, d’antécédents de complications ou de terrain à risque (anticoagulants.). Il est au mieux réalisé par la pratique d’un test indirect.

En cas d’échec de l’éradication, une culture des biopsies avec antibiogramme est souhaitable, de manière à pouvoir adapter un traitement de deuxième ligne.

Quelle est l’évolution possible d’un ulcère duodénal ?

Un ulcère duodénal peut cicatriser et récidiver (60 % à 1 an), se compliquer : hémorragie, perforation et sténose (ulcère juxtapylorique). Il ne se transforme jamais en cancer.

Quels sont les buts du traitement médical de l’ulcère duodénal non compliqué ?

Le traitement médical vise à calmer la douleur ulcéreuse, à accélérer la cicatrisation de l’ulcère et à prévenir les récidives et les complications. Il repose sur l’éradication de l’infection à H pylori.

Quelle est l’évolution possible d’un ulcère de l’estomac ?

Elle est analogue à celle de l’ulcère duodénal, mais en diffère par le risque de cancer. La cancérisation est rare ; elle est difficile à distinguer d’un cancer gastrique ulcéré.

Quel est le traitement traitement médical d’un ulcère de l’estomac ?

Le traitement comporte :

  • l’arrêt des médicaments gastrotoxiques (AINS: Diclofenac, aspirine…) ;
  • l’arrêt du tabac;
  • l’arret de l’alcool.
  • un antisécrétoire pendant 6 semaines et un traitement d’éradication de H. pylori quand il   est présent. Un contrôle endoscopique et histologique sera réalisé systématiquement à la in du traitement. Un contrôle de l’éradication de H pylori est souhaitable 4 semaines après l’arrêt du traitement antisécrétoir.
  • Pour toute douleur de l’estomac avec une sensation de brulure et des remontées acides , une consultation auprès d’un médecin s’impose afin de mieux expliquer au patient les possibilité de diagnostic.

    Puisque une douleur épigastrique peut selon les facteur de risque du malade ressembler a une douleur cardiaque donc nécessite de mieux explorer.

    Un Ulcère avec remontée acide peut parfois être très dangereuse et mortel.

    Donc je conseil de consulter aux moindres symptômes de douleur épigastrique.

Dr MAMA SIKA Ismael
Médecin Urgentiste , Smuriste

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